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6 questions à se poser avant d’acheter un produit éco responsable

June 24, 2021

Consommer de manière responsable n’est pas aussi facile qu’il paraît. Même une personne informée peut se faire prendre par les apparences. À travers le greenwashing, le marketing et les fausses informations, on peut se poser 6 groupes de questions avant d’acheter un produit afin de s’assurer qu’il est réellement écologiquement responsable.

1. Pourquoi est-ce que je l’achète?

On peut avoir besoin de quelque chose pour répondre à d’autres besoins, pour accomplir un rêve ou une tâche que l’on considère importante, ou pour plusieurs autres raisons. On peut également vouloir quelque chose parce qu’on en a envie, pour se distraire, pour se récompenser, pour se stimuler par la nouveauté, pour combler un vide. L’important n’est pas de toujours répondre uniquement à ses besoins, mais de savoir identifier la cause de notre achat, afin de s’assurer que le produit ou le service nous apporte réellement satisfaction , à court comme à long terme.

2. Puis-je me le procurer d’une autre façon qu’en l’achetant neuf?

On vit dans un monde où il est normal de posséder. Depuis que j’ai vu la statistique selon laquelle on utilise en moyenne une perceuse 12 minutes entre le moment où on l’achète et le moment où on s’en débarrasse, c’est choquant qu’il n’existe pas plus de bibliothèques d’outils. Autre exemple: le livre En as-tu vraiment besoin? de Pierre-Yves McSween. Ce livre m'intéressait, d'autant plus que j’en ai beaucoup entendu parler dans mon entourage. Mais je me suis demandé si j’en avais réellement besoin, et je ne l’ai pas acheté. Vu son grand succès, j’avais la possibilité de l’emprunter à un.e ami.e ou à la bibliothèque, ou même de l’acheter usagé et de le revendre après l’avoir lu.

3. Pourrai-je m’en débarrasser écologiquement à la fin de sa vie?

La fin de vie d’un objet est très importante à considérer, car un objet fait de matériaux synthétiques pourrait encore polluer l’environnement dans des centaines d’années. Si c’est un objet à usage unique, la durée de son utilisation et l’utilité et/ou le plaisir que vous en retirez valent-ils la peine par rapport aux conséquences de sa mise au rebut? Mais attention : la fin de vie n’est pas toujours la poubelle! Si le produit peut se réutiliser, en aurai-je besoin à nouveau? Puis-je le donner au suivant, le louer ou le vendre?

4. D’où vient-il?

Le transport d’un produit peut compter pour beaucoup dans son empreinte écologique. L’économie désormais mondialisée prédispose les entreprises à faire passer leurs produits par plusieurs pays (et donc potentiellement des centaines de kilomètres) selon l’étape de production. Une façon simple de réduire l’empreinte écologique est de vérifier que le produit fini ainsi que les composantes et la préparation se sont déroulés localement. Une bonne façon de le faire est d’acheter directement des producteurs, d’acheter des produits simples (moins de composantes ou de transformation nécessite souvent moins de transport) et/ou certifiés 100% locaux.

5. Nécessite-t-il d’autres produits pour fonctionner? Ces produits sont-ils écologiques?

Qu’on parle de batteries, de carburant, d’accessoires, de produits d’entretien, de transport ou de tout autre type d’effort nécessaires afin de pouvoir l’utiliser, tout peut compter dans l’empreinte écologique indirecte du produit par celle de ses accessoires nécessaires. Plus le nombre de pièces est élevé, plus il y a de chances qu’il y ait un bris qui nécessite un remplacement. De plus, un produit peut sembler écologique, mais il arrive souvent qu’il ne le soit qu’en partie. Un produit compostable peut très bien ne pas l’être dans son entièreté, un produit rechargeable aura toujours une partie dont il faudra se débarrasser tôt ou tard, un produit 100% naturel peut nécessiter un vernis pour lequel il n’existe aucune alternative écoresponsable. Penser à ces éventualités avant d’acheter permet d’éviter bien des mauvaises surprises!

6. Quelle quantité et quel(s) type(s) d’emballage(s) sera liée à l’envoi, au transport et à la réception de mon produit?

Transport, transport, transport. Ce concept revient constamment dans l’article. De sa conception à la consommation, l’objet sera transporté, et donc emballé, dans plusieurs lieux différents, qui peuvent être séparés par des villes autant que par des océans. Si on pousse plus loin, l’emballage lui-même aura été transporté avant de contribuer au transport d’un autre produit. Un produit écologique provenant de l’autre bout du monde et suremballé dans différents types de plastiques qui ne se recyclent pas, est-ce réellement un geste écologique? Pour répondre à cette question, vous devez connaître ces données.

Ressources supplémentaires

Méthode BISOU

Greenwashing : contradictions et paradoxes au sein des entreprises écoresponsables

"Une perceuse sert en moyenne 12 minutes" : ces objets du quotidien qui polluent le plus