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5 façons simples de cohabiter avec la faune, partie 1

May 27, 2021

Trop souvent, sans le vouloir ou le savoir, l’humain nuit à l’animal. À longueur d’année, il est possible de mettre en place des actions faciles afin de diminuer notre impact sur la faune. L’équipe d’Eco Alternatives vous en présente 5.

1) Contacter un centre de réhabilitation de la faune

Dès que vous avez un questionnement, avant de prendre une décision radicale par rapport à votre terrain (aménagement, démolition, coupe d'arbre, excavation, ou toute autre forme de travaux), lorsque vous trouvez un animal sauvage, dès que vous n’avez jamais eu affaire à un animal sauvage ou que vous n’êtes pas en mesure de l’identifier, contactez un centre de réhabilitation de la faune. Des protocoles existent pour chaque type d’animal, car chacun d’eux nécessitent des soins particuliers, et les manipuler comporte des risque à la fois pour l'animal et pour l’humain. Vous les trouverez sur les sites internet de nombreux refuges. Une information vous manque toujours? Contactez-les par téléphone.

SOS Miss Dolittle
Refuge Lobadanaki
Refuge Pageau
Écureuil Land
Le nichoir
UQROP - Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie

2) Réduire les risques de collision avec des vitres

Une des plus grandes causes de décès chez les oiseaux est la collision contre des fenêtres ou des rampes de verre. Les blessures peuvent aller d’une simple frayeur avec quelques étourdissements, à des blessures plus graves comme une commotion cérébrale ou des fractures. Il est possible de prévenir facilement ce genre d’incident en ajoutant des autocollants ou un produit UV visible par les oiseaux mais pas par les humains. Un petit changement qui sauvera des vies!

3) Ne jamais toucher un animal à mains nues

Tous les êtres vivants sont porteurs de maladies. Les animaux sauvages sont porteurs d’une quantité impressionnante de zoonose (tiques, virus, bactéries, puces et pucerons, etc.) qui peuvent être très graves pour l’humain (séquelles permanentes, douleurs aiguës, maladie incurable, mort dans certains cas). L'inverse est tout aussi vrai : l'humain peut transmettre des maladies ou des bactéries aux animaux sauvages qui peuvent être fatales, surtout pour les animaux blessés, stressés ou affaiblis. Vous risquez aussi de transmettre les zoonoses à vos animaux de compagnie le cas échéant, ce qui peut également avoir de graves conséquences. Avant de faire quoi que ce soit, il faut se renseigner sur la dangerosité de l’animal (autant au niveau médical que de l’agressivité) ainsi que des dangers que votre présence représente pour la santé de l’animal, se laver les mains, mettre des gants d’une bonne épaisseur (style de jardinage) et rester calme. Peu importe l’animal, il est préférable de laisser des professionnels s’en occuper. De plus, un animal qui semble inconscient ou faible ne l’est pas nécessairement, et pourrait se blesser davantage en essayant de s’enfuir. Que vous soyez en contact physique avec l’animal ou non, vigilance et douceur sont de mise en tout temps. Il ne faut jamais parler aux animaux sauvages. Le stress peut suffire à tuer un animal particulièrement angoissé. Ne vous approchez jamais d’animaux blessés qui présentent des signes d’agressivité, contactez plutôt un centre de réhabilitation de la faune.

4) Laisser les feuilles au sol quand elles tombent des arbres

Autant en automne qu’au printemps, les feuilles qui couvrent naturellement les terrains devraient rester au sol. En effet, une mince couche de feuilles mortes contribue à la biodiversité en aidant le sol ainsi que plusieurs insectes, oiseaux et reptiles à s’abriter ou à trouver de la nourriture. Lorsqu’elles sont ramassées, les feuilles et les sacs qui les contiennent deviennent des déchets. Si vous tenez absolument à les ramasser, attendez qu’elles soient sèches et joignez-les à votre compost.

5) Repérer et déplacer les nids avant l’élagage des arbres

Tout ce qui a trait à l’aménagement paysager ne devrait jamais être fait au printemps. D’avril à septembre, il y a des bébés animaux partout : dans le sol, dans les arbres et arbustes, dans certaines installations. Si vous tenez vraiment à faire des rénovations ou des nouvelles constructions sur votre terrain, ne les faites qu’à partir de la fin du mois d’août. Avant cela, les risques de perturber une famille ou de faire des orphelins sont très élevés. Si l'élagage doit absolument se produire au printemps, la meilleure méthode est de planifier d'avance quel branche ou arbre devra être coupé, et empêcher les parents d'y faire leur nid. Tant qu'il n'y a pas d'oeuf, on peut prendre un nid et le déplacer sur une branche voisine en s'assurant qu'il tient bien. Il est aussi possible de fabriquer soi-même un nid, si le déplacer de manière sécuritaire est impossible. Toutefois, cette méthode peut être complexe. Il est préférable de se référer à un centre de réhabilitation avant d'entreprendre ce genre de travaux.

Sources

Go Oiseaux!
Why You Should Leave the Leaves
Conservation de la nature Canada